Topographies végétales, Lausanne Jardins 2009

Mettant en scène la topographie et l’identité particulière de la ville de Lausanne, la manifestation Lausanne Jardins 2009, choisit l’opportunité de l’ouverture du nouveau métro M2, pour valoriser ce caractère singulier de ville en pente, bâtie entre le Jorat et le Léman. Si le M2 va profondément modifier le rapport des Lausannois à leur Ville, l’enjeu est certainement d’aider à une nouvelle perception de cette ‘topographie-modifiée’ par ce moyen de déplacement novateur dans la pente, de comprendre les nouveaux rapports au territoire qu’il génère, et de redéfinir ainsi une nouvelle cartographie, du paysage urbain lausannois.

‘La diversité floristique rencontrée dans l'agglomération lausannoise trouve en premier lieu son explication dans des facteurs biogéographiques favorables, tels que la situation géographique, l'altitude ou le climat.
En second lieu, d'autres facteurs propres au milieu urbain interviennent. Il s'agit par exemple de la grande variété de milieux naturels qui se rencontrent et qui ont chacun leur florule spécifique: pavements, murs, zones artisanales, jardins privés, vallon forestier, rivière, rives lacustres, etc.

Le projet topographies végétales choisit de rendre lisible et sensible cette dimension verticale du territoire investi par Lausanne Jardins 2009, associant la topographie et le végétal, en valorisant les essences présentes et représentatives des différents climats et altitudes trouvés le long du parcours. L’espace de déambulation du parcours officiel, sentiers, chemins, trottoirs, quais M2, routes, etc., sera marqué à l’aide d’une peinture verte, selon 169 courbes altimétriques, tous les 2m. Cette échelle ne se réfère pas directement aux échelles topographiques habituellement usitées, mais plutôt à une échelle humaine, largement connue et expérimentée, rendant perceptibles et sensibles ces dénivelés, et directement associées à des références connues : deux pas ou un bras levé. Unité de mesure d’un territoire, le projet déclinera à la manière d’un traité de botanique, les noms français et latins d’un choix de 169 espèces végétales représentatives, présentes aux abords du parcours et aux altitudes décrites, rendant lisible la richesse de la flore de ce territoire, et associant ainsi une perception péripatéticienne à une dimension savante.