2b architectes

Le Pavillon suisse éphémère pour ARCO s’insère dans le vide atmosphérique de la cour du Conde-Duque à Madrid, et dans le plein dense du centre de la ville historique. Il se rend au contexte spatial, cherche à travailler le vide dans le plein, à lier en un seul projet le Pavillon éphémère et le bâtiment existant. Le Pavillon est dans la cour, la cour est le Pavillon.

Mettant en scène les 2 couleurs helvétiques au travers d’une variation sur le thème de la « swiss-box », le Pavillon est constitué de deux boites blanches superposées et décalées de 90°, ainsi que d'une toile rouge tendue entre celles-ci. Souligné et renforcé par la toile d'ombrage colorée, le rouge des façades de la cour du Conde-Duque, plonge le visiteur dans une ambiance festive dès le franchissement de son seuil.

Dans le Pavillon, c'est l'absence de couleur qui est présente. Le blanc homogénéise l’espace et joue de sa neutralité, il devient le support de l'œuvre, à la manière d'un fond d'écran, de toile ou de partition, artistes et visiteurs écrivant alors par leur présence dans le blanc la mise en scène du spectacle et des œuvres présentées.

De nuit, le rapport s’inverse, la boîte s’allume, lanterne diaphane, signe lumineux, elle éclaire au travers de sa peau laiteuse de polycarbonate et de sa toile rouge, la cour festive du Conde-Duque, présence suisse silencieuse et lumineuse au cœur de Madrid.