MAISON INTERNATIONALE DE SÉJOUR

 Le quartier Bédier-Boutroux présente une problématique de blessure urbaine, composante commune à l´ensemble des quartiers de la petite couronne situés en bordure d´une grande infrastructure de mobilité: le Périphérique. L´analyse des lignes de force du territoire concernant : les hauteurs du bâti du quartier, la trame verte et la hiérarchisation de la voirie, nous permet d´obtenir quelques pistes déterminantes. La trame verte du quartier, renforcée par la planification de la ZAC Bédier avec la promenade paysagère qui va de l’Avenue de la Porte d’Ivry à l’Avenue de la Porte de Vitry nous montre la force du « vert » en tant qu’infrastructure.

Le programme de la MIS, très dense et compact, nécessite une réponse particulière. Le bâtiment doit constituer un écran phonique sur le Périphérique, situé dans la bonne orientation : le sud. Notre démarche consiste à faire pénétrer le sud au nord. Pour ce faire nous utilisons le principe opératif des épannelages pour redonner une échelle plus domestique au projet. Nous articulons un bâtiment « peigne » autour d’une épine dorsale au sud, une rue-passerelle sur laquelle viennent s’accrocher les différents bâtiments aux altimétries variées. Cette rue-passerelle permet d’éclater les volumes centraux de manière à donner à toutes les chambres une double orientation nord-sud. Deux grandes failles rendent cette rue suspendue ponctuellement extérieure et font pénétrer le sud au coeur du projet. Ces failles sont à l’origine des dilatations ponctuelles de cette rue-passerelle favorisant un espace de rencontre, un espace d’effleurement entre les résidents de la MIS. Finalement, pour renforcer la connexion urbaine nous travaillons la revalorisation de l’espace public par une perméabilité étroite entre l’espace public et l’espace privé. Pour ce faire, une grande dilatation du trottoir devant l’entrée, en face du square Boutroux, crée l’espace privé partagé, la cour d’accès dynamisant les parties l’espace citoyen de la MIS.